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compte rendu du Trail du Ventoux ou compte rendu de réflexion sur la vie : différences, objectifs et impacts.

les aventures d'élo
4 min ⋅ 13/03/2023

A chaque course, je suis impressionnée par l’atmosphère : une concentration de personnes tout à fait différentes, de tout âge, de toutes morphologies, de toutes classes sociales. Toutes différentes, on partage un même attrait, à différents niveaux. Toutes différentes, on partage un même objectif : l’arrivée, avec différents chronos, différentes préparations, forces, faiblesses. 

Toutes différentes, on partage un même moment. 

Tous en uniformes de courses, on partage une entraide, des sourires, de la souffrance, de la compassion, du soutien, des plaintes, des chemins, des encouragements, …

 

Ça faisait longtemps que je n’avais pas fait de courses. Encore plus longtemps sur un trail. Je me lance sur un 15km, le trail du Ventoux (ce mont qui m’avait tant fait souffrir en aout). 

 

Presque 700m de dénivelé positif (pour une fille du Nord, dont la dernière course en trail était sur la Côte d’Opale, ça fait …. un choc.) Pas d’objectif de temps, pas de pressions, pas de préparation particulière, simplement une aventure partagée. 

Levée 6h30 avec un soleil qui se lève brillant. Départ 11h avec un soleil qui se montre brulant. Le groupe démarre doucement. Le parcours s’annonce plus grimpant et plus rocailleux que je ne l’imaginais.

Sur chaque trail, je me rappelle à quel point l’équilibre entre la vigilance et le lâcher prise y est important. Le trail, c’est complétement différent de la course sur route. Ça n’a pas le même impact. Premièrement, physiquement, tous les muscles y passent. Mentalement, tous les états mentaux y passent. Courir sur route c’est courir jusqu’à ce que les jambes roulent pour faire envoler l’esprit. Courir en pleine nature c’est l’endurance, la technique et la force physique qui font travailler la bipolarité de l’esprit. C’est courir quand on peut, puis marcher, puis grimper, puis descendre, puis sprinter, avec du dénivelé, sur les roches glissantes, dans le sable, hors des sentiers, … ça demande de la flexibilité mentale. Ça demande de trouver la balance entre le contrôle et le plaisir. Un peu comme dans la vie finalement. C’est une question de pourcentage. Pour pleinement profiter, il faut trouver son propre dosage entre « l’application, l’attention, la précaution, la prudence » et « la distraction, l’étourderie, l’imprudence, l’inattention ». On ne court pas un trail sans prise de risques, comme on n’avance pas dans la vie sans prises de risques. On ne court pas un trail sans vigilance, comme on n’avance pas dans la vie sans vigilance. 

 

Arrivée 13h avec toutes les endorphines provoquées par les rencontres, les étapes surmontées, les énergies physiques et mentales dépensées. 

Je décide de courir ma vie, entouré de personnes qui me choisissent et que je choisis, avec des objectifs, une arrivée, un dosage de bon stress, de contrôle, de lâcher prise et de plaisir.

 

A chaque personne, toutes différentes, de trouver sa propre course, ses participants, ses objectifs, son chrono et son dosage. 

LOVE & bye.

élo.

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Par e_vandenhende ELODIE VAN DEN HENDE